avril 20, 2024

Avis négatif des syndicats sur le Contrat d’objectifs et de performance du CNRS

Avis voté à l’unanimité des organisations syndicales voté du Comité technique du 18 novembre 2019

Le projet de Contrat d’Objectifs et de Performance 2019-2023 entre l’État et le CNRS manque d’ambition en termes d’emplois scientifiques, de carrières et de rémunérations des personnels du CNRS.

Constatant la baisse des emplois financés sur la subvention pour charges de service public (SCSP) du CNRS, qui a ainsi perdu plus de 3000 emplois en 10 ans, soit près de 11 % de ses effectifs, la direction du CNRS ne propose aucun plan pluriannuel d’emplois sur poste statutaires de chercheur.e.s, d’ingénieur.e.s et de technicien.ne.s, au motif de ne pas connaître les moyens alloués dans le cadre de la Loi de Programmation Pluriannuel de la Recherche (LPPR).

Or, l’ensemble des OS au CT du CNRS considère que le COP devrait affirmer la volonté d’augmenter l’emploi scientifique non seulement pour arrêter la baisse des effectifs statutaires qui vont se poursuivre en 2020, mais pour retrouver à minima les effectifs de 2005 soit 14 478 IT et 11680 chercheurs, au lieu 13 322 IT et 11 226 chercheurs en 2018.

Cette demande est justifiée par les nombreux contractuels représentant actuellement 17 % des effectifs (hors doctorants) générés en majorité par le financement sur appel à projets (ANR, Europe, …).

Le minima pour assurer le futur du CNRS devrait s’appuyer sur un plan pluriannuel d’emplois basé sur un recrutement annuel de 500 IT et de 365 chargé.e.s de recherche au lieu de 310 et 250 tel que proposé dans le projet de COP, pour retrouver en 2050 les effectifs de 2005. Un projet ambitieux pour le CNRS signifierait des recrutements plus importants.

Enfin le projet de COP devrait proposer un plan de rattrapage des carrières par des objectifs chiffrées de promotions pour tous les corps et tous les grades, ainsi qu’une amélioration significative et chiffrée des régimes indemnitaires pour tous.

Aussi les représentants des personnels du CNRS, SGEN-CFDT Recherche EPST, SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SNPTES et SUD Recherche EPST, donnent un avis négatif au projet de COP 2019-2023 entre l’État et le CNRS.