avril 25, 2024

Comparaison abjecte entre la CGT et Daesh. Une personnalité extérieure proposée au 1er CA de la nouvelle Université Côte d’Azur fait polémique.

Le candidat à la présidence de l’Université Côte d’Azur, monsieur Brisswalter, présentait ce jeudi 9 janvier après-midi en membre extérieur du Conseil d’Administration fraîchement élu, Anne Lechaczynski, secrétaire générale de l’UPE06 (MEDEF local) et PDG de La Verrerie de Biot.
Madame Lechaczynski a retweeté un post comparant la CGT à Daesh, reprenant ainsi une rhétorique bien connue de la droite et de l’extrême-droite.

Une honte pour l’université, et une insulte pour la CGT qui n’en est pas restée là : une cinquantaine de membres de la CGT FercSup et SNTRS, étudiants et gilets-jaunes se sont rendus à la fac des sciences pour demander à ce qu’une délégation de la CGT soit reçue au CA afin d’informer les les membres de ce conseil de cette comparaison abjecte avant qu’ils ne donnent leur voix à cette représentante du patronat local.
Malgré un premier refus, une délégation a réussi à s’exprimer devant le CA.
A. Lechaczynski a finalement été élue comme représentante extérieure par : 22 voix pour, 10 contre et 5 abstentions.
Sans doute que le vote aurait été plus unanime sans l’intervention que nous avons menée, alertés par nos amis de la FSU (merci à eux).

Mais revenons à cette comparaison qui est doublement insultante :

Insultante pour la CGT bien évidemment. Comment oser comparer un syndicat et les luttes sociales à la barbarie terroriste.

Mais insultante aussi -surtout- pour les victimes de Daesh, car c’est une façon de minimiser la réalité : faire le parallèle entre CGT et Daesh, c’est aussi laisser entendre que Daesh n’est pas plus dangereux que la CGT.

La représentante du MEDEF local n’a semble t-il aucune idée de ce qu’est le terrorisme, de la souffrance des victimes, de leurs familles, de leurs amis.
Disons le tout net, retweeter une telle chose est infâme.
Et avoir élu une telle personnalité au CA en dit long sur les valeurs de la direction de l’université.
Il y a des limites que nous ne devrions pas laisser franchir.
Après les violences sur des étudiants il y a un peu plus d’un an et demi, l’envoi en garde à vue d’une des victimes de ces violences, ça fait la troisième fois que l’équipe dirigeante installée par Frédérique Vidal dépasse ces limites.