octobre 8, 2024

Déclaration préalable au 1er Conseil d’Administration UCA+UNS des élus « Service Public et Démocratie Universitaire » CGT-FSU-SUD

Monsieur l’Administrateur Provisoire, Mesdames et Messieurs les Conseiller.e.s,

Au moment de la mise en place de ce nouveau Conseil d’Administration, les élus des listes « Service Public et Démocratie Universitaire », souhaitent souligner le contexte dans lequel se réunit ce nouveau Conseil et rappeler un certain nombre de règles qui devraient impérativement être respectées pour son bon fonctionnement.

Tout d’abord, soulignons que les élections dont nous sommes issus, au suffrage indirect, donc par le vote de collègues grands électeurs connaissant a priori bien le fonctionnement d’UCA, expriment clairement une défiance vis à vis de la gouvernance actuelle. En effet :

  • Concernant le collège des Professeurs d’Université et assimilés, la liste de la gouvernance n’a obtenu que 57 % des suffrages exprimés, avec un taux de participation de 41 %.
  • Pour ce qui est du collège des autres enseignants, c’est notre liste qui a recueilli le plus grand nombre de voix (53% des suffrages exprimés), avec un taux de participation bien plus important (62%).
  • Enfin, pour le collège des autres personnels, la liste de la gouvernance n’a obtenu que 44 % des suffrages exprimés, avec la présence de trois listes cette fois-ci.

Il n’y a donc pas eu de soutien fort de la part des grands électeurs, qui ont été somme toute nombreux à préférer des listes qui défendent la démocratie et le service public.

Ces grands électeurs, a priori bien informés, savent que nous nous sommes vigoureusement opposés à la mise en place des « Master payants » ainsi qu’à l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants extracommunautaires, que nous ne sommes pas favorables à la multiplication des contrats précaires, et que l’inégalité des traitements engendrées par les primes « au mérite » et « par l’intéressement » ne correspondent pas au modèle que nous défendons.

Par ailleurs, l’audit qui a été mené à la demande du CHSCT sur la qualité de vie au travail des personnels de l’Université a mis au jour la souffrance des collègues dont le travail est remis en cause et dont l’avenir devient incertain.

Et d’ailleurs, sans doute bien consciente de la méfiance des collègues et des étudiants vis à vis de son modèle, la gouvernance d’UCA avait refusé d’organiser un référendum sur la question des « Masters payants » qui avait été demandé en Assemblée Générale. (Note de la CGT : vote en AG auquel ont pourtant participé les directions de l’UNS et de l’UCA)

Dans ce contexte, notre volonté est d’être une force de proposition et de répondre aux attentes des collègues et des étudiants en matière de respect des règles démocratiques, d’écoute des besoins exprimés, de défense des services publics de l’ESR et d’accessibilité aux études supérieures des étudiants français et étrangers.

Une première tâche de ce Conseil sera la définition d’un règlement intérieur. Nos expériences dans les différents conseils UCA et UNS nous ont permis de prendre la pleine mesure de l’importance de ce document.

Malheureusement, l’organisation de ce premier Conseil d’Administration, et les mail reçus révèlent d’ores et déjà plusieurs problèmes :

  • Nous n’avons au départ reçu aucun document préparatoire pour ce conseil et lorsque nous avons demandé ces documents, il nous a été répondu qu’ils n’étaient pas nécessaires puisqu’il n’y aurait pas de vote, après quoi, finalement, du vendredi en fin d’après-midi pour le mardi suivant, nous avons reçu un extrait de règlement sans comprendre s’il pourrait être modifié.
  •  En pleine période de fermeture de l’Université, le 8 août, nous avons reçu un appel à candidature, avec un délai de réponse de 15 jours, c’est à dire pour le 23 août ! Qui plus est, le document officiel annexé à ce mail indiquait que le candidat devait être « enseignant-chercheur », alors que le mail lui-même indiquait qu’il pouvait « être un enseignant, chercheur ou enseignant-chercheur ». Nous avons donc reçu, et en pleine période estivale, des documents contradictoires.

En conséquence, il nous semble fondamental aujourd’hui d’indiquer que :

  • Nous refusons de valider des documents ou propositions qui ne nous auront pas été communiqués dans un délai d’au moins 7 jours.
  • Nous demandons que des comptes-rendus fidèles des séances soient rédigés et mis à disposition de la communauté.
  • Nous demandons que le règlement intérieur permette aux conseiller·es que certains points soient mis à l’ordre du jour, dans un délai qui devra être précisé.

Nous espérons, Monsieur l’Administrateur provisoire, Mesdames et Messieurs les conseiller.e.s, que vous comprendrez l’importance de ces exigences et que chacun veillera à ce que ce conseil ne soit pas une simple chambre d’enregistrement.

Nous vous remercions de votre attention.

Nice, le 3 septembre 2019
Les élus « Service Public et Démocratie Universitaire » – CGT-FSU-SUD